Au cœur de l’Europe, deux histoires parallèles se déroulent, chacune marquée par un voyage vers un nouveau pays. Massimo part de l’Italie pour les États-Unis, tandis que Antoine quitte la France pour le Canada. Ces deux hommes, d’âges similaires mais motivés par des raisons différentes, s’apprêtent à faire un grand changement dans leur vie, cherchant un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles.

Arrivederci, Italie ! Hello, United States of America !

Massimo est un Italien issu d’une famille bourgeoise. Après son mariage, il décide de s’installer aux États-Unis avec sa femme et leurs deux enfants.

Tous les deux sont très enthousiastes, car ils connaissent déjà bien les États-Unis. Ils y ont séjourné plusieurs fois et savent que de nombreuses opportunités les attendent de l’autre côté de l’Atlantique. Massimo est un esprit aventurier, avide de nouvelles cultures, de découvertes et d’adrénaline. Pour lui, déménager sur un autre continent est une expérience exaltante.

Les semaines précédant leur départ sont une véritable effervescence. Toute la famille trie ses affaires, choisissant quoi emporter et quoi laisser derrière elle. Massimo et sa femme aident leurs enfants à faire leurs valises avec amour. Les petits, fascinés, écoutent les récits de leur père sur leur future vie en Amérique. La maison est remplie d’émotions contradictoires : l’excitation de l’inconnu mêlée à la tristesse de quitter amis et famille.

Le jour du départ, Massimo serre longuement ses parents dans ses bras et leur promet de revenir pour les vacances et les fêtes. Sur le chemin de cette nouvelle aventure, il ressent un mélange d’impatience et de nostalgie. Mais au fond, son enthousiasme domine tout le reste.

Alors qu’il s’éloigne de l’Italie, sa terre natale, ses yeux pétillent d’excitation. Son cœur bat fort et son esprit est déjà tourné vers les opportunités infinies que lui réserve sa nouvelle vie aux États-Unis, aux côtés de sa famille.

Adieu, France ! Bonjour, Canada !

Antoine, un jeune homme originaire d’un petit village près de Limoges, décide de quitter la France, poussé par les circonstances (ou plutôt tiré par la manche par son frère aîné, installé depuis six ans à Montréal, où il a monté une petite entreprise florissante dans la construction).

Diplômé d’une école d’ingénieurs à Bordeaux, Antoine a cherché du travail dans son domaine, d’abord à Limoges, puis à Toulouse et même à Paris. Mais malgré ses efforts, même le meilleur salaire ne suffirait pas pour mener une vie confortable en France avec sa femme, qu’il a épousée il y a cinq ans, et leurs deux enfants de 6 et 3 ans.

Petit à petit, les disputes avec sa femme au sujet de l’argent deviennent plus fréquentes. Peu importe comment ils gèrent leur budget, il est difficile de mettre de côté pour des vacances annuelles, de finir la maison qu’ils ont commencée à rénover il y a trois ans sur un coup de tête, et d’offrir un meilleur cadre de vie à leurs enfants.

Lorsque sa femme lui rappelle que leur fils aîné, Louis, va bientôt entrer à l’école primaire, Antoine réalise qu’il devra trouver un moyen pour qu’il puisse fréquenter une meilleure école à Limoges. Celle de leur quartier manque de moyens, les classes sont sous-effectifs, et les enseignants, souvent venus d’autres régions, sont peu impliqués et parfois absents. Antoine sait pertinemment ce que cela signifie, ayant lui-même étudié là-bas avant de poursuivre des études supérieures à Bordeaux. Il comprend bien la différence entre une école ordinaire et un établissement de qualité.

Il sait qu’il doit prendre une décision. Quitter la France n’a jamais été une option sérieuse pour lui. Il a même reproché à son frère d’être parti au Canada, oubliant leurs racines et leur famille. Mais aujourd’hui, il choisit de devenir partenaire dans l’entreprise de construction de son frère à Montréal.

Le revenu qu’il pourrait y obtenir est trop tentant pour être ignoré. Antoine décide donc de partir avec toute sa famille. Malgré la promesse d’une vie meilleure, son cœur est lourd à l’idée de laisser derrière lui ses parents, ses beaux-parents, ses amis et tout ce qui lui est familier. Il s’inquiète aussi pour ses enfants : comment vont-ils s’adapter à une nouvelle culture et une langue différente ? Pourtant, il sait que cette décision, prise aujourd’hui, leur ouvrira un avenir plus prometteur.

Les semaines précédant leur départ sont consacrées aux préparatifs. Ils n’emporteront presque rien : son frère lui a assuré qu’ils trouveraient tout ce dont ils ont besoin sur place. Antoine jette un dernier regard par la fenêtre et repense à tous les beaux moments passés dans cette maison, dans son village. Il aime son jardin, sa ville, ses voisins avec qui il s’entend si bien, et ces soirées du vendredi où il retrouve ses amis autour d’un verre.

Il ne veut pas partir. Il se sent profondément attaché à la France. Mais au fond, il sait que c’est la meilleure décision pour sa famille.

Le jour du départ, il a du mal à dire au revoir aux siens. Il tente de cacher son inquiétude à sa femme, qui est, elle, euphorique à l’idée de ce nouveau départ. Il ne veut pas gâcher son enthousiasme.

Dans l’avion, alors que la France s’éloigne derrière lui, il ferme les yeux et se répète qu’il fait cela pour eux. Pour leur avenir. Pour un quotidien meilleur. Malgré l’inquiétude qui l’envahit, une petite voix au fond de lui lui souffle qu’il fait le bon choix.

 

Deux départs, deux réalités distinctes

Massimo et Antoine choisissent tous deux de changer de culture, mais dans des circonstances bien différentes. On entend souvent dire que l’expérience des expatriés venant de l’Occident vers l’Amérique est totalement différente de celle des expatriés quittant l’Europe de l’Est pour l’Occident.

Explorons ensemble les aspects psychologiques d’un départ volontaire et joyeux par rapport à un départ contraint par la nécessité.

Partir de son plein gré : Quand le départ est un choix enthousiaste

Ceux qui quittent leur pays natal par choix ressentent souvent une excitation profonde. Ils recherchent une évolution personnelle, de nouvelles expériences et un enrichissement culturel.

Psychologiquement, l’anticipation déclenche des émotions variées : excitation, impatience, mais parfois aussi une légère peur de l’inconnu. Beaucoup connaissent une période de « lune de miel » à l’arrivée, où tout semble nouveau et fascinant, avant de traverser des défis d’adaptation.

Partir parce qu’on n’a pas le choix : une nécessité pesante

Pour d’autres, partir est une obligation dictée par des contraintes économiques, sociales ou personnelles. Cela peut être une fuite face à une situation difficile, comme une séparation, un système bureaucratique pesant, ou le désir d’offrir un meilleur avenir à ses enfants.

Dans ces cas, l’expatriation s’accompagne souvent de tristesse, d’un sentiment de perte, voire de culpabilité d’avoir laissé derrière soi des êtres chers. Le choc culturel peut être brutal, générant isolement et anxiété.

Sois honnête avec toi-même et exprime ce que tu ressens

Il est essentiel d’être honnête avec soi-même sur ce que l’on ressent. Ressentir de la solitude ou du mal du pays, notamment pendant les fêtes, est normal.

Un conseil ? Tiens un journal. Écrire ce que tu ressens t’aidera à mieux comprendre ce qui te pèse. Et si tu as peur que quelqu’un tombe dessus, rien ne t’empêche de déchirer les pages après. L’important, c’est de libérer tes pensées et tes émotions.

Et si tu ressens le besoin d’en parler, choisis une personne qui saura t’écouter sans te juger. Si tu as du mal à trouver cette oreille bienveillante autour de toi, un conseiller ou un thérapeute spécialisé dans l’accompagnement des expatriés peut t’apporter un soutien précieux.

Tu n’es pas seul dans cette aventure

Que tu sois parti par envie ou par obligation, ton parcours d’expatrié est unique. Il y aura des hauts et des bas, des moments de joie et des instants de doute. Mais avec le bon accompagnement et les bonnes ressources, tu peux transformer cette expérience en une opportunité de croissance et d’épanouissement.

Si tu ressens le besoin d’en parler, n’hésite pas à me contacter. Discutons ensemble de ce que tu vis en ce moment et trouvons des solutions pour que cette transition soit plus douce et plus positive pour toi.

Tu n’es pas seul(e). 💙