Savais-tu qu’après la Seconde Guerre mondiale, la psychologie est devenue une science majoritairement axée sur le traitement des maladies mentales ?
Cette orientation a conduit à une concentration importante sur la psychopathologie et les facteurs qui contribuent au dysfonctionnement humain. Durant cette période, les recherches se sont principalement centrées sur l’identification des problèmes et des aspects négatifs de l’esprit humain.
En revanche, peu d’études menées dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale se sont intéressées à la compréhension et à la promotion du bien-être psychologique.
Cela a créé un déséquilibre significatif entre les connaissances développées sur les problèmes et celles relatives aux aspects positifs de la vie et de l’esprit humain.
Se focaliser uniquement sur ce qui ne va pas ou sur les points faibles est une approche que l’on peut qualifier d’attention portée aux faiblesses. Cela implique une concentration sur les aspects déficients d’un individu tout en ignorant ses points forts et ses ressources internes.
Une orientation professionnelle tournée vers les faiblesses
Dans le cadre professionnel, cette focalisation sur les faiblesses signifie qu’on se concentre principalement sur les comportements qui entraînent des performances sous-optimales ou faibles.
Par exemple, lors d’une évaluation de performance, un employeur peut insister uniquement sur les raisons pour lesquelles un employé n’atteint pas ses objectifs de vente ou pourquoi il n’arrive pas à communiquer efficacement avec les clients, tout en négligeant les aspects positifs de son travail.
La santé, ce n’est pas seulement l’absence de maladie
Dans un contexte clinique, cela signifie que l’accent est mis sur les modèles de comportements ou de pensées qui causent de la souffrance et réduisent le bien-être.
Imaginons, par exemple, un psychologue qui se concentre uniquement sur les problèmes rencontrés par son client.
Avec une telle approche, le psychologue pourrait découvrir que son client entretient des pensées négatives sur le passé, pensées qui impactent négativement sa relation avec le présent.
Cette idée de se concentrer sur les faiblesses semble intuitive : en résolvant ces faiblesses, on espère améliorer le bien-être.
Cependant, comme tu le verras, cette perspective est loin d’être complète et reflète une compréhension erronée du bien-être.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini la santé comme « un état de complet de bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »
Plus tard, cette définition a été élargie pour inclure « la capacité à mener une vie productive sur les plans social et économique ».
Un mythe commun : résoudre les problèmes suffit à atteindre le bien-être
Un des mythes fréquents est de croire que résoudre ce qui ne va pas conduit automatiquement à un état de bien-être.
Cependant, éliminer la colère, la peur ou la dépression ne génère pas automatiquement la paix, l’amour ou la joie.
De la même manière, les stratégies visant à réduire la peur, la colère ou la dépression ne sont pas les mêmes que celles qui maximisent la paix, la joie ou le sens dans la vie.
La psychologie positive
En 1998, Martin Seligman a fermement encouragé la psychologie à élargir son champ d’action et à dépasser les questions de pathologie humaine pour s’intéresser à « l’épanouissement » humain.
Au lieu de se focaliser uniquement sur ce qui ne va pas chez les gens et sur la résolution de leurs problèmes, l’accent devrait également être mis sur ce qui est bon et constitue une ressource : en d’autres termes, sur leurs forces.
La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) est également reconnue pour son approche centrée sur les ressources et les capacités individuelles, la communication positive et la formulation d’objectifs positifs.
La PNL promeut l’idée que les individus peuvent améliorer leur qualité de vie et atteindre leurs objectifs en développant et en appliquant des stratégies et des modèles mentaux positifs.
Ces perspectives optimistes et cette orientation vers les aspects positifs des individus ont changé fondamentalement la façon dont la psychologie et la PNL sont perçues et pratiquées, offrant une vision plus équilibrée et constructive du potentiel humain.
Une petite expérience : ne pense pas à un éléphant
Laisse-moi te montrer comment fonctionne ton esprit avec un exemple connu :
« Ne pense pas à un éléphant. »
Que se passe-t-il ?
Lorsque tu entends ou lis une phrase, ton esprit essaie automatiquement de créer une représentation mentale de ce qui a été mentionné. Dans ce cas, lorsque tu entends « éléphant », ton esprit forme immédiatement une image mentale de cet animal.
Mais lorsque l’on ajoute « ne pense pas » devant cette phrase, une contradiction se crée entre ce que nous voulons faire et ce que nous disons de ne pas faire.
Ton esprit traite l’information en deux étapes :
- D’abord, il forme une représentation mentale de l’éléphant (le mot clé).
- Ensuite, il tente de supprimer cette pensée en tenant compte de l’interdiction « ne pense pas ».
Cependant, notre esprit n’est pas très doué pour supprimer les pensées. Souvent, nous finissons par penser davantage à ce que nous voulions éviter.
Pourquoi formuler des objectifs positifs est essentiel
Cette expérience montre à quel point le langage et la formulation des phrases impactent la façon dont nous pensons.
Fixer des objectifs comme « Je ne veux pas être anxieuse » ou « Je ne veux pas rater mon examen » augmente souvent la probabilité que ces peurs deviennent réalité.
À la place, il est beaucoup plus motivant de formuler des objectifs orientés vers ce que tu veux vraiment accomplir.
Par exemple, se fixer comme objectif de rester calme et confiant(e) dans des situations stressantes, ou encore, viser à obtenir une excellente note à un examen, oriente ton esprit et tes actions vers des directions constructives et positives.
Attention : renforcer les aspects positifs n’élimine pas automatiquement les aspects négatifs
On pourrait penser qu’il suffit de se concentrer uniquement sur les forces des individus, mais ce n’est pas si simple.
Si une faiblesse génère des problèmes ou empêche l’utilisation optimale des points forts, elle doit être traitée.
Prenons, par exemple, une personne souffrant de dépression profonde : l’approche positive ne consiste pas simplement à ignorer la dépression et à se concentrer uniquement sur les pensées positives.
Au contraire, il s’agit de reconnaître la dépression, d’en comprendre les origines, d’adopter des techniques appropriées pour la gérer, tout en combinant, si nécessaire, un traitement médicamenteux.
Un outil pratique : la roue de la vie
Un des outils que j’utilise souvent dans mes séances est la « roue de la vie ». Cet outil te permet d’évaluer différents aspects de ta vie (carrière, finances, relations, santé, loisirs, etc.) pour identifier ceux qui nécessitent plus d’attention et d’équilibre.
Après avoir identifié tes forces et tes ressources, nous explorons comment les optimiser. Par exemple, si tu excelles dans les relations humaines, tu peux utiliser cette compétence pour avancer dans ta carrière ou développer ton réseau social.
Rituel de savourer les petits plaisirs quotidiens
La clé du bonheur durable ne réside pas dans les événements extraordinaires, mais dans l’appréciation des petits moments positifs du quotidien : un coucher de soleil, un repas savoureux, un moment de rire partagé.
En tant qu’expatrié(e), cette capacité à savourer les plaisirs simples peut transformer ton expérience. Crée des routines qui incluent ces moments de bonheur : une promenade matinale, une séance de méditation en soirée, ou la dégustation d’une spécialité locale.
En conclusion
La psychologie positive et la PNL sont des outils puissants pour cultiver ta résilience et ton bien-être. Apprends à apprécier les petites joies et à fixer des objectifs constructifs. En te concentrant sur les ressources internes que tu possèdes déjà, tu peux non seulement surmonter les défis, mais aussi construire une vie pleine de sens et de satisfaction.
Donne-toi la permission d’être pleinement toi-même. ❤️
