Il y a ces journées où l’on se sent à bout. Où chaque tâche accomplie est immédiatement remplacée par une autre, où le cerveau ne trouve jamais de répit. Comme si l’on était coincé dans une roue qui tourne sans fin.

C’est cela, la charge mentale. Cette sensation d’être constamment responsable de tout, d’anticiper, d’organiser, de coordonner. Elle est sournoise, invisible, mais son poids est immense.

Et surtout, elle épuise.

La charge mentale, ce n’est pas seulement une to-do list qui ne se termine jamais. C’est ce brouhaha intérieur permanent qui nous rappelle ce qu’il faut faire, prévoir, organiser.

C’est penser au dîner pendant une réunion. C’est se réveiller en sursaut en se souvenant qu’il faut payer la cantine. C’est porter, en permanence, le poids du bon fonctionnement du quotidien.

Elle est omniprésente :

🔹 À la maison : planifier les repas, suivre les rendez-vous médicaux, organiser les vacances, gérer les devoirs des enfants…
🔹 Au travail : répondre aux mails, anticiper les deadlines, jongler entre les priorités…
🔹 Dans les relations personnelles : se souvenir des anniversaires, entretenir les liens familiaux et amicaux, organiser les sorties…

Et surtout, cette charge ne s’arrête jamais. Même lorsque l’on délègue, il faut penser à demander, vérifier, superviser.

Pourquoi les femmes en souffrent davantage ?

Si la charge mentale touche tout le monde, elle pèse de manière disproportionnée sur les femmes. Et ce n’est pas un hasard.

Depuis des siècles, on a appris aux femmes à être les garantes du foyer. Même lorsqu’elles travaillent autant que leurs conjoints, elles restent celles qui pensent à tout : l’école, les repas, les papiers administratifs, la lessive…

Même dans les couples modernes, où les hommes participent davantage aux tâches domestiques, la gestion mentale repose encore souvent sur les femmes. Elles ne sont pas seulement celles qui font, mais aussi celles qui pensent à faire.

C’est une fatigue invisible, mais bien réelle.

Les conséquences de la charge mentale

Porter en permanence cette charge a des effets dévastateurs :

🔸 Épuisement physique et mental : le cerveau ne se repose jamais, la fatigue devient chronique.
🔸 Stress et anxiété : la sensation d’être submergé, d’avoir toujours une liste interminable en tête.
🔸 Frustration et colère : l’impression d’être seule à porter ce poids, de devoir sans cesse tout anticiper.
🔸 Burn-out maternel ou parental : un épuisement total lié à la gestion familiale.

Et cela peut aussi fragiliser les relations. Beaucoup de couples se déchirent parce que l’un des deux ne comprend pas pourquoi l’autre est si irritable, fatigué, à bout.

Mais alors, comment alléger cette charge ?

La Done List : un outil puissant pour alléger la charge mentale

Si la To-Do List est bien connue, elle peut parfois aggraver la charge mentale. Elle donne l’impression d’une montagne de choses à faire et n’apporte jamais de satisfaction, car une tâche rayée est immédiatement remplacée par une autre.

C’est là qu’intervient la Done List.

Qu’est-ce que la Done List ?

Contrairement à une liste de choses à faire, la Done List est une liste de ce que l’on a déjà accompli. C’est un moyen de visualiser tout ce que l’on fait au quotidien et de réduire la culpabilité en prenant conscience de sa propre charge.

Pourquoi est-elle efficace ?

Elle valorise le travail accompli : voir tout ce que l’on a fait apporte une satisfaction immédiate.
Elle aide à prendre conscience de la charge mentale : en listant tout ce qui a été fait, on réalise l’ampleur du poids que l’on porte.
Elle permet de mieux répartir les tâches : en partageant cette liste avec son entourage, on montre noir sur blanc ce qui est assumé par chacun.
Elle réduit le stress : au lieu de penser à tout ce qu’il reste à faire, on se concentre sur ce qui est déjà fait.

Comment l’utiliser ?

📌 À la fin de la journée, prends quelques minutes pour noter tout ce que tu as fait.
📌 Relis cette liste : prends conscience de tout ce que tu as porté mentalement.
📌 Montre-la à ton entourage : ce n’est pas une question de se plaindre, mais de faire voir l’invisible.
📌 Utilise-la pour rééquilibrer les responsabilités et inciter les autres à prendre leur part.

Et si tu veux aller plus loin, il existe des applications où toute la famille peut remplir une Done List commune. Comme ça, chacun voit en temps réel ce qui est fait… et ce qui ne l’est pas encore.

Autres solutions pour alléger la charge mentale

En plus de la Done List, d’autres stratégies peuvent aider à reprendre le contrôle :

🔹 Dé-lé-guer : déléguer ne signifie pas « demander de l’aide », mais bien partager la responsabilité. Il ne faut pas juste « aider » mais prendre en charge à part entière.
🔹 Accepter l’imperfection : tout ne doit pas être parfait. Apprendre à lâcher prise est essentiel pour se libérer d’une partie de la charge.
🔹 Établir une répartition équitable des tâches : discuter, répartir de façon claire et juste pour éviter que l’un des partenaires ne prenne tout sur ses épaules.
🔹 Prendre du temps pour soi : car une personne épuisée mentalement ne peut pas être efficace indéfiniment. Il faut s’accorder du repos sans culpabiliser.

Tu n’as pas à tout porter seule

Si ces mots résonnent en toi, c’est peut-être parce que tu t’épuises à porter plus que tu ne le devrais.

Mais écoute-moi bien : tu as le droit de poser des limites.

🔹 Tu as le droit de dire non.
🔹 Tu as le droit de prendre du temps pour toi, sans culpabiliser.
🔹 Tu as le droit de déléguer sans avoir à tout superviser.
🔹 Tu as le droit d’arrêter de tout gérer seule.

Mais je sais que ce n’est pas facile. Parce qu’on t’a appris à être forte, à être organisée, à prendre soin des autres… au point d’en oublier de prendre soin de toi.

Alors si aujourd’hui, tu ressens cette fatigue qui te pèse, si tu te demandes par où commencer pour alléger cette charge, sache que tu n’es pas seule.

C’est exactement ce que je fais avec les femmes que j’accompagne : je les aide à poser des limites, à déculpabiliser, à retrouver du temps pour elles, sans pression.

Et si on en parlait ?

📩 Écris-moi, et ensemble, on verra comment alléger ce poids qui t’épuise.
Parce que tu mérites, toi aussi, de souffler.