Lorsque tu fais une transition professionnelle (dans un autre pays), la flexibilité mentale devient l’une de tes ressources les plus précieuses. En plus de changer d’environnement de travail, tu découvriras de nouvelles façons de collaborer, de nouvelles attentes et parfois un style de leadership très différent de celui auquel tu es habitué.
Dans ce processus, l’ouverture d’esprit et la curiosité jouent un rôle essentiel. La culture d’une entreprise est souvent le reflet de la société dans laquelle elle évolue – du style de communication à l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, en passant par les règles implicites qui régissent les relations de travail.
Pour trouver ta place dans ce nouvel environnement professionnel, il est important de voir le changement non pas comme un obstacle, mais comme une opportunité d’apprentissage. Chaque interaction peut être une leçon pour mieux t’adapter et te construire un espace où tu pourras t’épanouir et réussir.

S’adapter à un nouvel environnement professionnel et culturel

Travailler dans un autre pays signifie parfois devoir s’ajuster à un rythme différent, à une hiérarchie plus souple ou, au contraire, plus stricte, et à des façons inédites de prendre des décisions et de résoudre des problèmes.
Tu découvriras peut-être que le feedback direct est plus courant que dans ton pays d’origine, ou que dans ton équipe, les pauses café et les conversations informelles sont essentielles pour créer du lien.
Accepter ces différences sans les comparer en permanence à ce que tu connais t’aidera à t’intégrer plus facilement. Cela ne signifie pas renoncer à ton identité, mais plutôt développer ta capacité à naviguer entre deux mondes professionnels – celui d’où tu viens et celui dans lequel tu évolues désormais.

L’empathie culturelle – une compétence essentielle

L’un des moyens les plus efficaces pour réussir ton intégration est de développer ton empathie culturelle. Cela signifie essayer de comprendre le point de vue de tes collègues, leur manière d’exprimer leurs idées et ce qui compte réellement dans la culture de l’entreprise.
Si certaines personnes s’adaptent rapidement à un nouvel environnement professionnel, pour d’autres, ce processus peut être plus difficile. L’essentiel est de te laisser du temps et de ne pas te juger trop sévèrement si tout ne se passe pas immédiatement comme prévu.
Par ailleurs, garde un lien avec ton pays d’origine – cela peut être une source précieuse d’équilibre émotionnel. Des études montrent que les expatriés qui réussissent à combiner intégration dans leur nouveau pays et connexion avec leur culture d’origine sont généralement plus épanouis et traversent leur transition professionnelle plus sereinement.

Évite le piège de la négativité

Dans tout changement, il y a des moments de frustration. Peut-être que certains processus de travail te paraissent inefficaces, ou que tu ne trouves pas immédiatement ta place dans ta nouvelle équipe. Il est facile de tomber dans le piège de la critique et des comparaisons constantes.
Mais au lieu de te focaliser sur ce qui ne fonctionne pas, demande-toi plutôt : Comment puis-je transformer cette expérience en une opportunité pour moi ?
Chaque difficulté est une occasion d’apprendre quelque chose sur toi-même, sur ta manière de réagir au changement et sur la façon dont tu peux construire une carrière internationale réussie.

L’adaptation est un processus, pas une destination

Il n’existe pas de délai précis pour se sentir pleinement intégré dans un nouvel environnement professionnel et culturel.
Pour certains, l’adaptation peut être rapide, tandis que pour d’autres, elle prendra plus de temps.  Et ça c’est parfaitement OK.

7 questions pour évaluer et exercer ta flexibilité mentale

La question centrale avant tout est la suivante :
  • Dans quelle mesure es-tu à l’aise avec l’idée qu’il existe une vérité ou une autre perspective au-delà de ton expérience personnelle ?  
Nos expériences influencent nos croyances. En d’autres termes, nos expériences passées, ce que nous avons appris des autres, ce que l’on nous a dit, nos origines – je parle ici des figures d’autorité et des croyances qu’elles nous ont transmises…
Le premier point de réflexion est donc le suivant :

1. D’où viennent tes pensées ?

Peu d’entre nous ont des pensées qui sont exclusivement les nôtres. Rares sont les personnes qui arrivent à leurs propres croyances uniquement à partir de leurs expériences personnelles. La majorité des gens adoptent inconsciemment une vision du monde, des croyances et des opinions influencées par d’autres : parents, supérieurs, éducateurs, frères et sœurs, amis, etc.

Ce que nous explorons ici, c’est donc :

  • Dans quelle mesure laisses-tu de la place dans ta vie à l’idée que la vérité peut exister en dehors de ce que tu considères comme vrai, juste ou faux ?
  • As-tu la flexibilité mentale nécessaire pour penser au-delà de ces limites ?

2. Si tu perdais tout ce qui est important pour toi – argent, relations, travail, santé, etc. – qu’est-ce qui te soutiendrait dans ta vie ?

  • Autrement dit, si tu perdais tout ce qui est extérieur à toi, quelles ressources intérieures te permettraient de tenir ?
  • Te reposes-tu sur les autres ou sur des biens matériels pour ressentir un sentiment de stabilité ?
  • Ou es-tu une personne autonome et indépendante ?
Attention, il ne s’agit pas de t’isoler socialement ou professionnellement, mais plutôt d’examiner s’il existe des dépendances dans ta vie.

3. Dans quel domaine de ta vie es-tu serein(e) ?

  • Que ce soit au niveau des finances, de ta relation de couple, de ta carrière – dans quel domaine de ta vie te sens-tu en sécurité et à l’aise avec ta situation actuelle ?
  • Si tu n’éprouves de sérénité dans aucun domaine, quelles décisions pourrais-tu prendre pour réduire tes inquiétudes ?

4. Que se passerait-il si tu croyais que tu existes pour un but plus grand ?

Nous connaissons tous le rêve américain : « la poursuite du bonheur« . À mon avis, cette quête est plutôt égocentrique… Imagine que chaque personne traverse la vie en cherchant uniquement à être « heureuse« .

Personne ne trouverait de valeur ou de bénéfice dans les autres. Tout le monde finirait par être totalement isolé.

Pourquoi?

Parce que la recherche du bonheur, prise à l’extrême, peut être l’expression ultime de l’égoïsme : « Je veux être heureux(se), peu importe ce que cela coûte aux autres, tant que moi je le suis. »

Je ne dis pas que c’est ton état d’esprit, mais c’est celui de beaucoup de gens.

L’idée est de développer une conscience de soi qui nous permet de devenir précieux pour les autres, surtout lorsque l’on évolue dans un nouvel environnement et que l’on cherche sa place dans une nouvelle communauté.

Nous ne pouvons pas apporter de la valeur aux autres si notre seul objectif dans la vie, c’est nous-mêmes, d’une manière purement individualiste.

5. Quelle partie de toi es-tu prêt(e) à mieux comprendre ?

Cela revient à se demander dans quel domaine de ta vie tu refuses d’évoluer ou d’élargir ta compréhension.
  • Quelles croyances ou opinions fixes ne veux-tu pas remettre en question, même face à de nouvelles informations ou expériences ?

6. Que se passerait-il si tu réalisais que chaque pensée, émotion et action de ta part a un impact sur quelqu’un ou quelque chose ?

Si tu traverses la vie en ne faisant que prendre, ton gain se fera forcément au détriment de quelqu’un d’autre.

Par exemple, ton bonheur pourrait se construire au prix du malheur de quelqu’un d’autre. En d’autres termes, ton bien-être pourrait signifier la tristesse de quelqu’un d’autre.

  • Es-tu à l’aise avec cette équation ?
  • Est-ce que cela te semble acceptable ?

Encore une fois, je ne dis pas que c’est ton cas, mais cela mérite réflexion.

7. Comment peux-tu vivre en paix avec l’incertitude ?

Nous faisons face à l’incertitude lorsque nous nous installons dans un nouveau pays, lorsque nous rentrons chez nous après des années passées à l’étranger, face à l’insécurité financière, aux conflits mondiaux ou aux crises sanitaires – comme la pandémie, par exemple.

L’idée est la suivante : nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe à l’extérieur de nous. Mais nous pouvons choisir comment y réagir.

Le monde extérieur a toujours été incertain et le restera toujours.

Alors, comment peux-tu cohabiter sereinement avec cette insécurité ?

La vérité te rendra libre

Dans la vie, nous ne savons pas ce que nous ne savons pas. Pourtant, beaucoup de gens pensent, agissent et se comportent comme s’ils savaient tout, ou comme s’ils devaient tout savoir, puis se punissent lorsqu’ils réalisent qu’ils ne sont pas parfaits.

Il est essentiel de comprendre la différence entre nos opinions, nos sentiments, nos pensées, nos croyances… et la vérité.

« La vérité te rendra libre » est une phrase souvent répétée, mais en réalité, peu de gens comprennent vraiment ce que signifie la vérité.

Deux personnes n’auront jamais exactement la même représentation de la vérité.

Lorsqu’on reste enfermé dans sa propre perception, cela crée des tensions dans les relations, des blocages dans la communication et, parfois, un isolement total qui peut bouleverser toute une vie.

Beaucoup tombent dans le piège de croire que :

– Leur opinion est une vérité,
– Ce qu’ils ressentent est la réalité absolue,
– Leurs pensées sont des faits,
– Leurs croyances représentent une vérité universelle.

Or, rien de tout cela n’est vrai. Nos opinions, nos émotions, nos pensées et nos croyances sont simplement notre propre perception du monde – notre carte mentale de la réalité, mais pas la réalité elle-même.

Un esprit ouvert et flexible

Je peux te dire par expérience que j’ai eu – et j’ai encore – du mal à faire comprendre à certaines personnes qu’habiter dans un endroit qui semble paradisiaque est loin d’être un conte de fées.

Derrière les images ultra-filtrées, les palmiers et la mer turquoise, il existe une réalité que tout le monde ne voit pas.

Et pourtant, rares sont ceux qui acceptent cette idée. Peu de personnes admettent qu’elles ne savent pas ce qu’elles ne savent pas et sont prêtes à envisager qu’il puisse exister une réalité différente de ce qu’elles n’ont pas expérimenté elles-mêmes.

Qu’il existe un monde bien plus vaste que celui qu’on peut entrevoir en feuilletant un magazine de voyage…

Mes expériences de vie dans le Sud de la France ne représentent pas une vérité absolue.  

Elles sont même radicalement différentes de celles de certains amis qui ont vécu dans la même région. Et j’accepte cela sans jugement.

Aucun de nous n’a tort, tout comme aucun de nous ne détient LA vérité.

Nous avons au moins deux versions différentes d’une même réalité, et c’est parfaitement normal.

« L’opinion est quelque chose d’intermédiaire entre la connaissance et l’ignorance. » – Platon

Ça va peut-être paraitre cliché, mais si tu veux réussir ta transition et t’intégrer dans un nouveau pays ou  dans une nouvelle organisation, garde un esprit ouvert et flexible.

En général, il suffit d’être prêt à comprendre et à adopter des perspectives et des valeurs différentes.

Mais il existe une exception : toutes les communautés ne sont pas aussi ouvertes aux étrangers.

Il est possible que, malgré toute ta bonne volonté, ton intégration soit plus ou moins facile, et qu’elle demande plus ou moins de ressources de ta part.

C’est une réalité que tu ne pourras malheureusement pas changer. Mais ce que tu peux changer, c’est la façon dont tu réagis et t’adaptes aux circonstances.

Et surtout, sois patient(e)

Comme je l’ai mentionné au début, s’adapter à une nouvelle culture est un processus, pas une destination.

Il te faudra du temps pour t’habituer aux nouvelles habitudes, aux mentalités, et pour te sentir réellement chez toi.

Il est normal de se sentir parfois frustré(e) ou perdu(e).

Mais dans ces moments-là, souviens-toi des raisons qui t’ont poussé à faire ce choix et des bénéfices que tu en retireras sur le long terme.

Et si tu trouves le chemin trop difficile à parcourir seul(e), sache que je suis à un message de distance. Contacte-moi.